Schedule

MON July 9, 2018 MON July 9, 2018
1:30 pm 1:30 pm
Salle Mont-Royal Salle Mont-Royal

Isabel Cáceres

Graduate student in psychology, University of Seville

Maite Román

Associate Professor, Department of Developmental and Educational Psychology, University of Seville

Carmen Moreno

Professor, Department of Developmental and Educational Psychology, University of Seville

Jesús Palacios

Jesús Palacios

Professor, Department of Developmental Psychology, University of Sevilla

Juliette Goutines

Interne en pédiatrie, Hôpital Necker-enfants-malades

Laurie C. Miller

Professor of Pediatrics, Nutirtion and Child Development, Tufts University

Frederic Sorge

Pediatrician, Hôpital Necker enfants malades

Anne-Marie Piché

Associate Professor, School of Social Work, Université du Québec à Montréal

Rosita Vargas-Diaz

Graduate student in social work, Université de Montréal

Communications orales: Adoption internationale / Paper session: International adoption

The development of social competence in adopted people: a longitudinal study from childhood to adolescence

Introduction: Thousands of adoptees during the baby boom of intercountry adoption are now reaching adolescence and this makes possible research on this relevant and significant developmental stage. Social competence is a key characteristic for the integration into the peer group. Some studies have found that early deprivation is associated to difficulties in social relationships in childhood and adolescence.

Purpose: The purpose of this work is to study the development of social competencies in internationally adopted children. The first objective is to analyze the evolution of social skills and problem behaviors of adopted children from early childhood to adolescence. The second objective is to compare the social competence of adopted adolescents to their non-adopted peers in the community.

Methods: The sample was formed by the parents of 30 adopted children from Russia into Spanish families and 30 non-adopted children as a community group. The longitudinal study consisted on three data collections. In the first one, children were between 4 and 8 years old (M = 6.28), in the second assessment they were between 8 and 13 years old (M = 10.66) and the last data collection took place when they were between 14 and 18 years old (M = 16). Adopted children had arrived to their adoptive families at an average age of 36 months.

The assessment took place in the home of each family, where the main caregiver of each child completed the Social Skills Rating System Questionnaire (in the first data collection) and the Social Skills Improvement System Questionnaire (in the second and third data collection). Both questionnaires offer standardized scores for social skills and problem behaviors.

Results: In early and middle childhood, adoptive mothers described their children in a similar way as non-adoptive mothers did, with non-significant differences in children’s social skills or problem behaviors. Preliminary analyses of their social competencies in adolescence suggest that there might appear some differences between the groups. Specifically, the presence of problem behaviors might be higher in adopted adolescents. From early to middle childhood, adopted children increased their problem behaviors, concretely, they scored higher in externalizing and internalizing problems and hyperactivity. Preliminary data suggest that these difficulties might persist when they reach adolescence.

Conclusions: Data obtained in this study will provide a better understanding of the changes taking place in the social development of adolescents whose initial life trajectories were marked by adversity. Furthermore, we continue improving our knowledge of the processes of development, recovery and resilience in such a fundamental stage of the human development.

Infections et état nutritionnel à l’arrivée en France des enfants adoptés à l’international selon le continent d’origine : étude monocentrique 2013-2016.

Contexte : Les enfants adoptés constituent une population à risque de morbidité, en particulier infectieuse et de retard de croissance. Ils constituent une population hétérogène dont les pathologies sont liées à plusieurs facteurs de risque dont l’environnement et l’épidémiologie de leur pays d’origine. L’objectif de cette étude est d’évaluer les différences existantes en termes d’infections et d’état nutritionnel selon le continent d’origine sur une cohorte de patients adoptés, à leur arrivée en France.

Méthodes : Cette étude a inclus tous les enfants primo-arrivants vus en consultation post-adoption à l’hôpital Necker à Paris de 2013 à 2016. Les données démographiques, anthropométriques et infectieuses de leur bilan systématique à l’arrivée ont été analysées rétrospectivement.

Résultats : 350 enfants [âge moyen : 3,4 ans (±2,7), 204 garçons] adoptés de 39 pays ont été inclus : 34% d’Asie (asiatiques : AS), 29% d’Europe de l’Est (européens : EU), 28% d’Afrique (africains : AF) et 8% d’Amérique centrale/du sud (américains : AM). Le délai de consultation suivant l’arrivée était < 60 jours dans 69% des cas. A la consultation d’arrivée, le retard statural et pondéral important (z-score <-2) atteignait 24% et 15% des enfants. Les enfants européens avaient plus de retard statural (34%, p=0,02). Une infection conséquente était diagnostiquée chez 95 enfants (27%). Les infections étaient plus fréquentes chez les enfants AF (37%) et AM (34%) que AS (27%) et EU (15%, p = 0,004), mais n’étaient pas associées au statut nutritionnel. Les parasitoses représentaient 58% des infections. Les parasitoses intestinales prédominaient chez les enfants AF (25%) et AM (17%), par rapport aux AS (6%) et aux EU (5%, p<0,001). Giardia lamblia était la plus fréquente (78%). Le paludisme était retrouvé chez 8 enfants, tous AF (p<0,001). En analyse multivariée, les facteurs de risque de parasitose étaient l’origine africaine (aOR ; IC95% : 2,42 [2,37-12,7], p<0,001) et l’âge de 2 à 4 ans (2,42 [1,17-5,1], p=0,017). Les infections virales graves affectaient surtout les enfants AS (15,1% vs 3,0-5,8% pour les autres continents, p=0,009). L’infection par le VIH prédominait (55,1% des infections virales graves). 14/16 patients VIH et 4/5 patients VHB étaient vietnamiens. Le VHC affectait 4 enfants, tous EU (p=0,033). Concernant la tuberculose (pulmonaire, n=2, et latentes, n=5), il n’existait pas de différence significative de répartition entre les continents. Parmi les infections fongiques (8,2% des patients) la principale était la teigne, atteignant uniquement les enfants AF et AM (22% et 14%, p<0,001).

Conclusion : Les enfants issus de l’adoption internationale présentent fréquemment à l’arrivée un retard staturo-pondéral et des infections, parfois graves, et dont la prévalence varie selon l’âge et le continent d’origine. Le bilan d’arrivée et la prise en charge qui en découle doivent prendre en compte le risque spécifique lié au continent d’origine du patient.

La transformation de l'adoption globale et ses effets sur les actions en protection de l'enfance : panorama de situation en Amérique du Sud

Cette présentation survolera les résultats d’une étude-terrain qui a réuni les témoignages d’acteurs professionnels de l’adoption (locale et internationale) qui agissent en Amérique du Sud dans 5 pays (Colombie, Pérou, Chili, Argentine, Bolivie): organismes agréés en adoption, professionnels d’Autorités centrales, de l’évaluation des postulants locaux, ou impliqués dans la préparation et le soutien aux familles adoptives. L’objectif était de mieux comprendre et faire connaître les nouvelles réalités de l’adoption qui s’actualisent en ce moment ; alors que d’anciens pays d’origine de l’adoption internationale sont depuis quelques années en moratoire sur ce type d’adoption; implémentent de nouvelles lois et politiques visant à favoriser l’adoption par leurs citoyens (locale). Le but général de cette étude qualitative était de tracer un panorama des transformations du phénomène de l’adoption internationale en contexte comparatif de pays Sud-Américains.

Méthodologie: nous avons réalisé des entrevues semi-structurées auprès de 32 acteurs-clé de l’adoption et de la protection de l’enfance (2014-2017) puis avons analysé les témoignages recueillis avec une démarche de théorisation enracinée; afin de faire ressortir les exigences du travail de ces professionnels, leurs tentatives de collaboration autour des enfants impliqués, et les efforts en matière de développement des systèmes.

Les thématiques ont fait ressortir des enjeux distincts mais aussi communs tels que: 1) la confrontation aux obstacles d’implantation des nouvelles normes de protection de l’enfance et de gestion des adoptions; 2) les acteurs ont dû revoir leurs manières de collaborer autour de leur adhésion à la CLH-93, les normes, lois, et principes d’action associés; 3) des problématiques sociales graves chez les familles ont été amplifiées par l’urbanisation et la perte des liens sociaux (alcoolisme, abus de substances, violence conjugale, pauvreté) et ont exacerbé la maltraitance, principale source de séparation; 4) la faible disponibilité de services psychosociaux offerts par les secteurs publics limite la possibilité de prévenir ces problèmes et met de la pression sur les organismes caritatifs ou religieux pour subvenir aux besoins et organiser les adoptions dans le privé; 5) le clivage des systèmes (adoption et protection; administratif et judiciaire) nuit à la qualité et à la célérité des processus de solution pour les enfants; 6) le nombre de placements permanents ou d’adoptions locales reste largement sous les objectifs; le nombre d’enfants vivant en milieu institutionnel en attente d’une famille reste trop élevé et trop longtemps de sorte qu’ils ne sont pas adoptés par la majorité des adoptants; 7) le manque d’investissement public et le lent développement d’une culture de droit de l’enfant nuisent à l’application adéquate des nouvelles lois et politiques en matière de protection de l’enfance et d’adoption. Face à ces obstacles des professionnels tentent de créer des alliances.